La consommation d’eau au Maroc
La composition d’eau
Qu’Est-ce que c’est?
L’eau est une molécule appelée H2O qui contient deux atomes d’hydrogène et un atome d’oxygène. C’est un liquide transparent et sans odeur que vous pouvez trouver dans les lacs, les rivières et les océans. Il tombe du ciel sous forme de pluie ou de neige.
D’où est ce que ça vient?
L’eau douce est le résultat du cycle de l’eau ou du cycle hydrologique de la Terre. Fondamentalement, la chaleur du soleil provoque l’évaporation de l’eau de surface. Il monte dans l’atmosphère, puis se refroidit et se condense pour former des nuages. Lorsque suffisamment de vapeur d’eau se condense, elle retombe à la surface sous forme de pluie, de neige fondue ou de neige fondue. Le processus se répète dans un cycle sans fin.
L’eau que nous consommons et utilisons chaque jour provient de deux sources principales: les eaux souterraines et les eaux de surface.
Les eaux souterraines
Lorsque l’eau de pluie ou de la neige fondante s’infiltre dans le sol, elle s’accumule dans des poches souterraines appelées aquifères, qui stockent les eaux souterraines et forment la nappe phréatique, autre nom du plus haut niveau d’eau qu’un aquifère peut contenir. Les niveaux d’eau peuvent atteindre la nappe phréatique ou bien descendre en deçà de celle-ci en fonction de facteurs tels que les précipitations, la sécheresse ou le taux d’utilisation de l’eau. Les eaux souterraines proviennent généralement des aquifères à travers un puits foré ou une source naturelle.
Les eaux de surface
Les eaux de surface s’écoulent ou s’accumulent dans les cours d’eau, les rivières, les lacs, les réservoirs et les océans – pas sous terre comme les eaux souterraines. L’eau de surface peut être belle, même à l’état vierge, mais la plupart ne sont pas directement aptes à la consommation. 97% se trouvent dans les océans et ne peuvent pas être consommés en raison de sa teneur en sel. Les 3% restants sont d’eau douce et la plupart sont emprisonnés dans la glace ou les glaciers.
Combien utilisez-vous?
Le Maroc est parmi les régions où l’eau est la moins disponible. Une hausse qui sera causée par la croissance démographique, de plus en plus de consommation, d’urbanisation et de besoins énergétiques. Plusieurs des régions pour lesquelles d’importantes croissances démographiques sont prévues sont également celles qui souffrent le plus du stress hydrique et de la pauvreté.
Les risques environnementaux (conditions météorologiques extrêmes, crises de l’eau, échec de l’atténuation du changement climatique et de l’adaptation…) sont les principales menaces qui pèsent sur le monde cette année. C’est ce qu’avait révélé l’étude «Global Risks Report 2018», publiée par le Forum économique mondial.
Le Cap: 50 litres d’eau par personne et par jour…
La pénurie d’eau dans la ville du Cap en Afrique du Sud illustre la complexité de la fourniture de cette denrée de plus en plus rare. Les autorités sud-africaines viennent d’ailleurs de proclamer l’état de catastrophe naturelle dans tout le pays à cause de la sécheresse historique qui frappe depuis des mois la ville du Cap (sud-ouest), menacée d’une rupture d’approvisionnement en eau potable. Fixé un temps à la mi-avril, le «Jour zéro» où les robinets pourraient être à sec a été reporté cette semaine au 11 juin. Pour retarder l’échéance, les quelque 4 millions d’habitants de l’agglomération du Cap ont été invités à n’utiliser que 50 litres d’eau par personne et par jour, l’équivalent d’une douche quotidienne de trois minutes. Les autorités locales ont menacé d’infliger des amendes à ceux qui dépasseraient ce seuil mais leurs menaces n’ont, pour l’heure, pas été mises à exécution. Si le «Jour zéro» se produit, les Captoniens devront se ravitailler à 200 points de collecte d’eau, où ils recevront un maximum de 25 litres par jour et par personne. En plus du Cap, des pénuries consécutives à des sécheresses ont par exemple frappé en 2016 Freetown en Sierra Leone, La Paz en Bolivie ou Ouagadougou au Burkina Faso…
Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture les prélèvements en eau en 2002 s’élevaient à 14 819 millions de m³, dont 11 912 millions de m³ d’eau superficielle et 2 907 millions de m³ d’eau souterraine (HCP, 2006).
En 2010, ils s’élèvent à 10 580 millions m³ dont 2 322 millions m³ d’eau souterraine, 7 millions de m³ d’eau dessalée et 8 251 millions de m³ d’eau superficielle, consistant en 6 803 millions de m³ d’eau stockée dans les retenues et 1 448 millions de m³ d’eau prélevée au fil de l’eau (Plan Bleu, 2011), auxquels il faut ajouter 70 millions de m³ d’eaux usées traitées utilisés directement.
Cependant, les demandes en eau pour l’année 2010 s’élevaient à 14 649 millions de m³, dont 13 225 millions de m³ pour l’irrigation soit plus de 90 pour cent de la demande totale, 1 063 millions de m³ pour les collectivités, 212 millions de m³ pour l’industrie (incluant le tourisme) et 149 millions de m³ pour l’environnement (Tableau 4 et Figure 1) (Plan Bleu, 2011). La confrontation entre les ressources en eau mobilisées et les demandes en eau des différents secteurs montre que les besoins ne sont pas satisfaits et qu’il existe un déficit hydrique d’environ 4 000 millions de m³, dont environ 1 000 millions de m³ provient de la surexploitation des nappes (CSEC, 2014). En particulier, les besoins en eau d’irrigation ne sont pas totalement satisfaits réduisant ainsi la production agricole sur les superficies équipées. Les bilans hydriques sont variables selon les bassins: celui de l’Oum Er Rbia accuse un déficit en eau de près de 1 200 millions de m³, 273 Mm³/an pour la Moulouya, 100 Mm³/an pour le Tensift, 160 Mm³ /an pour le Souss–Massa-Draa et 65 Mm³/an pour le Ziz-Guir-Rhéris (Plan Bleu, 2011). La conséquence de cette surexploitation des nappes est leur abaissement quasi-généralisé et pouvant parfois atteindre près de 2 m/an (CSEC, 2014).
En l’absence de détail par secteur d’activités, les prélèvements ont été estimés en considérant que les demandes pour les collectivités et l’industrie ont été entièrement satisfaites alors que celles de l’environnement ne l’ont pas été. Enfin celles de l’irrigation ont été réduites relativement aux volumes totaux prélevés en 2010 (Figure 2).
Comment se passe-t-il à votre domicile ou à votre entreprise?
En règle générale, les tuyaux amènent l’approvisionnement en eau à partir d’une installation qui traite l’eau dans votre maison ou votre entreprise. Un système de distribution de tuyaux bien construit et entretenu contribue à en assurer la qualité. L’installation d’un refroidisseur d’eau ou la distribution d’eau en bouteille est un autre format permettant de fournir de l’eau propre à la maison ou au commerce.
Eau municipale
L’eau brute et non traitée provient d’un aquifère souterrain (généralement par le biais de puits) ou d’une source d’eau de surface, telle qu’un lac ou une rivière. Il est pompé ou s’écoule vers une installation de traitement. Une fois sur place, l’eau est prétraitée pour éliminer les débris tels que les feuilles et le limon. Ensuite, une séquence de processus de traitement – y compris la filtration et la désinfection à l’aide de produits chimiques ou de processus physiques – élimine les microorganismes responsables des maladies. Une fois le traitement terminé, l’eau s’écoule dans la communauté par le biais d’un réseau de conduites et de pompes système.
Eau de puits
Un puits est un point d’accès stratégiquement placé dans un aquifère, associé à une pompe pour extraire l’eau et à un système de filtrage ou de filtrage de base.Une faible part de la population marocain dépend de sources d’eau potable appartenant à des particuliers, telles que des puits, des citernes et des sources. La majorité des puits des ménages se trouvent dans les zones rurales. La qualité de l’eau des puits domestiques incombe au propriétaire.
Eau en bouteille
17% des Marocains consomment essentiellement de l’eau en bouteille
En l’espace de six ans, la consommation d’eau en bouteille a doublé au Maroc. Le marché croît pour plusieurs raisons. D’abord, on assiste à un changement dans les habitudes de consommation des Marocains de plus en plus sensibilisés à une alimentation saine et équilibrée.
Ensuite, il y a lieu de citer le développement des loisirs et des voyages qui a favorisé parallèlement une consommation dans les cafés, hôtels et restaurants, sans oublier les rôles que jouent les opérateurs du secteur à sensibiliser à l’importance de la consommation d’eaux minérales naturelles.
Le packaging a également évolué, c’est ainsi que les dernières années ont connu le lancement des eaux aromatisées, du bouchon sport, des bouteilles de 5 litres, des bonbonnes pour les fontaines à eau, en plus du conditionnement en verre et du format canette.
L’émergence de marques d’eaux de table vendues à des prix nettement inférieurs vient conforter la demande de certains consommateurs dont l’orientation d’achat est basée sur le prix. La part des marques étrangères quant à elle reste très modeste du fait de leur prix de vente relativement élevé.
Webographie:
https://www.leconomiste.com/article/1024072-penurie-d-eau-le-seuil-d-alerte-atteint-au-maroc